Présentation

A la découverte d’une oeuvre

1967: le 9 juin, Marie-Thérèse Lanoa s’éteint.

1987: l’année du centenaire de sa naissance, ses enfants, ses proches, ses amis se souviennent de Lélèze,  et organisèrent une présentation éphémère et rétrospective de l’œuvre de Marie Thérèse Lanoa dans  l’atelier d’André Mare;  les familles étant voisines et amies sur plusieurs générations.

Plus de six cent cinquante toiles, aquarelles, gouaches, dessins et projets, couvrant soixante années de peinture ininterrompue de 1907 à 1967.

Hubert Damisch, Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes, voit dans cette peinture privée une grande peinture qui accompagne, comme en contrepoint, celle des peintres reconnus. Pierre Pinsard, architecte connait le prix d’une démarche exigeante et s’interroge avec nous sur la signification du talent méconnu. Les mouvements artistiques ne sauraient se réduire à ceux qu’identifie l’opinion. lls existent dans un environnement et suscitent des résonances.

Marie-Thérese Lanoa  était armée d’une exigence personnelle proche de celle qu’attendait Rilke du jeune poète: elle peignait du matin au soir nous dira sa fille, par absolue nécessité.

Cette œuvre encore rassemblée et complètement identifiée, est en soi un témoignage dense, intact et rare. Elle devrait être préservée de l’oubli avant son inéluctable dispersion,  et mériterait une confrontation publique, une rencontre avec l’opinion.

Allons à sa découverte.

Bruno Stahly