« Le regard de Marie-Thérèse Lanoa »
À l’époque où les Poilus en démêlent à Verdun, leurs femmes sont promises à l’exode forcé pour fuir le danger et préserver leurs enfants… Marie-Thérèse Lanoa a vingt-sept ans et c’est ainsi qu’elle arrive, en 1914, avec ses trois filles, sur la Côte d’Azur et découvre l’arrière-pays de Nice. Guerre et paix, ombre et lumière… Tandis que son mari, sanglé dans son uniforme bleu horizon de capitaine, voltige sur son cheval entre les lignes des combattants, Marie-Thérèse installe son chevalet sur les coteaux de Belvédère, tout près de St Martin Vésubie.
Le bleu de la guerre et le bleu de l’azur vont ainsi batailler sur des toiles étonnantes. Cette histoire, née dans l’une de ces innombrables familles éclatées par la guerre, va donner naissance à une œuvre unique !
Née en 1887, dès l’âge de quinze ans et jusqu’à ses quatre-vingts printemps, Marie-Thérèse a vécu les pinceaux à la main, l’œil constamment attentif au spectacle de la vie, des êtres et des choses qui lui étaient proches; mais son œuvre n’est pas le fait d’un amateur car elle fut formée à l’Académie J.P. Laurens ainsi qu’au contact d’artistes tels Derain, Dunoyer de Segonzac, Bonnard, Luc-Albert Moreau, Ozenfant, Sonia Terk (qui deviendra Delaunay) et tout d’abord Pierre-André Favre son mari et fondateur de l’atelier de la Palette.
Claude sous les orangers